Echos Migrants de Nouadhibou – Mauritanie
Depuis bon nombre d’années, un groupe de mi-grants de nationalité nigériane, ghanéenne, ivoirien-ne et sénégalaise, résident à Nouadhibou. Après avo-ir tenté en vain plusieurs fois d’entrer clandestine-ment au Maroc et aux iles Canaries, ils ont pris finale-ment la décision de renoncer à l’immigration illégale de l’Afrique vers l’Europe et de s’investir dans le sala-ge et séchage de poissons sur la côte contiguë au port artisanal de Nouadhibou pour trouver leur gagne-pain. Les poissons qu’ils sèchent sont pour la pluspart vendus sur place à Nouadhibou, à Nouakchott et envoyés au Sénégal, au Ghana, au Ni-ger et au Nigeria.
En raison de la pandémie du COVID-19, plusieurs ONG ont dû fermer leurs bureaux et interrompre des projets sur le terrain. Le surpeuplement des camps, l’immigration illégale de l’Afrique vers l’Europe, les conflits armés dans la sous région, la fermeture des frontières terrestres et le couvre-feu de 21h à 6h du matin, ont poussé les autorités locales à se rendre compte de ce grand marché de poissons initié par les jeunes migrants à Nouadhibou, ils décidèrent alors de les chasser et fermer le site. Le vide qui en résulte a accru l’exposition, la vulnérabilité et le chômage des ces jeunes migrants. Cette dispersion a entrainé jus qu’à nos jours beaucoup de frustrations pour bon nombre d’entre eux qui n’avaient que cela pour vivre et subvenir à leurs besoins : alimentaire, sanitaire et paiement de leur logement.
Ces jeunes migrants, ne supportant pas cette crise, vont se mobiliser pour venir chercher de l’aide et un appui d’urgence à la Caritas de Nouadhibou, (alimentaire, sanitaire, hygiéniques, aide au logement etc..).
